En lieu et place d’une demeure dénuée de charme, ce projet naît d’une roche. celle, rouge, façonnant les reliefs de l’estérel.
Le site est exceptionnel, souligne Johan Ripert.
Avec cette vue à 180°. À l’est, le château de Mandelieu-la-Napoule, à l’ouest, la plage de la Raguette. Au centre, une mer azuréenne.
Et cette chance d’avoir un client qui nous a fait totalement confiance et nous a donné carte blanche. en s’appuyant sur l’environnement, l’architecte trouve sur cette terre l’inspiration.
J’ai voulu m’imprégner des matériaux du site, ou du moins de leurs empreintes. À l’époque où le château a été édifié, l’architecture s’exprimait à travers des surfaces brutes.
Dans cette veine, j’ai pris le parti de travailler le béton comme une roche – de le sculpter, de le teinter dans la masse, d’en faire un monolithe, explique Johan Ripert.
Jusqu’à reproduire la texture, en façade, via un procédé de sablage. Pour accompagner ce geste conceptuel et révéler ces deux volumes en porte-à-faux s’étirant vers la mer, le travertin silver s’inscrit tout en contraste, prolongeant la matière dans la lumière.
Pour moi, les projets doivent s’appréhender dans une certaine intemporalité, poursuit-il.
Cette pierre calcaire est cette passerelle entre l’architecture vernaculaire et contemporaine. À l’instar des baies vitrées monumentales de 5,80 mètres de hauteur et 6 mètres de large, absorbant l’horizon sur les deux niveaux.
Quand tout est ouvert, on sent le vent, les embruns, c’est une sensation incroyable, sourit l’architecte.
À l’intérieur, le béton devient lisse, presque doux. Réalisé par l’entreprise monégasque Probat, il enveloppe les plafonds, intègre avec une technicité d’orfèvre les luminaires, les réserves des rideaux, les murs porteurs, jusqu’à l’escalier central, pièce sculptée au cœur de la maison, imaginé de concert avec Helena monnet-Plat.
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